Place des tests sériques dans le diagnostic allergique

Publié le : 04 février 20193 mins de lecture

 

EPIDEMIOLOGIE

La prévalence des maladies allergiques atteint aujourd’hui 15 à 30 % dans les pays développés. En l’espace de trente ans, la fréquence des formes graves et potentiellement fatales a été multipliée par quatre. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les maladies allergiques au quatrième rang des maladies chroniques.

 

MANIFESTATIONS CLINIQUES

L’allergie correspond aux signes cliniques en rapport avec une réaction impliquant les anticorps de type IgE. Elle peut se présenter sur le plan :

– cutané : poussée aiguë d’urticaire et/ou d’œdème, eczéma;
– respiratoire : asthme, rhinite;
– oculaire : conjonctivite;
– digestif;
– général : choc anaphylactique.

L’anaphylaxie est la forme la plus grave et justifie une prise en charge en urgence. Les étiologies sont multiples mais les allergies alimentaires et les piqûres d’hyménoptères sont les plus fréquentes.
L’atopie correspond à la forme génétiquement déterminée de l’allergie. L’asthme, la rhinite allergique et la dermatite atopique en sont les principales manifestations cliniques.

 

 

DIAGNOSTIC

Le diagnostic étiologique de l’allergie est complexe en raison de la non-spécificité des symptômes cliniques et de la multiplicité des mécanismes et des causes possibles. Le diagnostic repose alors sur l’interrogatoire, l’examen clinique puis la réalisation de Tests cutanés (TC) et/ou d’examens biologiques. Des tests de provocation ou de réexposition à l’allergène peuvent également être utiles. En pratique de ville, les Tests multiallergéniques (TMA) représentent actuellement la meilleure approche pour s’orienter vers une cause allergique lorsque la symptomatologie est cliniquement peu évocatrice.

 

RÔLE DU LABORATOIRE

Le biologiste explore le versant humoral de l’allergie, à savoir les IgE circulantes. Les IgE spécifiques permettent de caractériser l’allergie et d’identifier l’allergène en cause. Ces derniers sont répartis en deux catégories selon leur voie de pénétration dans l’organisme : les pneumallergènes (voie respiratoire) et les trophallergènes (voie digestive). Les Tests multiallergéniques de dépistage (TMA) sont basés sur des techniques immunologiques qui permettent la fixation de plusieurs allergènes sur un même support. La réponse des TMA est globale et qualitative, c’est-à-dire positive ou négative mais non quantitative.

 

À lire en complément : La sérologie : fiche pratique

À découvrir également : RÈGLES DE PRESCRIPTION DES EXAMENS BIOLOGIQUES AU COURS DE L’ALLERGIE

Plan du site